Le beau temps aujourd’hui nous conviait à sortir. Un soleil de plomb, un ciel tout bleu et un vent presque inexistant faisaient vraiment croire à un jour de plein été à Tokyo.
Nous avons été nous mettre au frais en bord de mer du côté de Kamakura, à une heure au sud-ouest de la capitale. Cette charmante bourgade héberge de très nombreux temples, que pour une fois nous n’aurons pas du tout visités ! Le lieu désiré était en effet le daibutsu ou grand Bouddha. Cette sculpture en bronze du 13ème siècle (à peine retapée depuis) mesure plus de 13 mètres. On peut d’ailleurs visiter l’intérieur puisqu’elle est creuse, ce qui fait comme une grande salle d’où on aperçoit diverses anfractuosités pour les différentes parties du corps. C’est le deuxième plus grand Bouddha du Japon après celui de Nara, que nous avons loupé faute de temps et de daims.
Nous avons ensuite pris un train-tram côtier pour rejoindre Enoshima quelques kilomètres plus loin. Cette localité est en fait une toute petite île à moitié reliée à la côte par un banc de sable (discontinu). Aujourd’hui un pont moderne, routier et piéton, passe par-dessus le sable qu’on aperçoit encore par endroits. Certains l’appellent le Mont Saint-Michel du Japon, car l’île est toute en relief et pourvue de jolies rues étroites. S’il y a deux différences de taille, c’est qu’Enoshima est couverte de temples d’une part, et de verdure d’autre part (dans mon souvenir le Mont Saint-Michel est davantage construit qu’arboré).
Art de rue inhabituel Le banc de sable Entrée de l’île On voit de l’eau de chaque côté, au fond Vue sur le port, survolé par les rapaces affamés Coucher de soleil Le mont Fuji 🙂
La petite anecdote du jour : à la sortie de la gare face à l’île, je m’étais acheté une pâtisserie frite fourrée au chocolat (et recouverte de cristaux de sucre, on fait pas les choses à moitié ici). Une des nombreuses buses – de bon gabarit ! – qui survolent le coin aura pensé que ce n’était pas bon pour ma ligne, car elle est descendue en piqué pour me l’arracher de la main. Sans effort manifestement, car je l’ai à peine sentie passer.
Inutile de vous dire que ça a provoqué la surprise alentour. Entre les japonais derrière nous (« sugoooiiii ») et le couple d’américains en face qui arrivaient à notre hauteur, et qui l’instant d’avant nous souriait gentiment, personne ne s’attendait à ça. Et nous non plus.
C’était avant d’arriver au niveau de l’île et de voir les panneaux indiquant qu’il pouvait être dangereux de manger en marchant du fait des rapaces… J’en aurai quand même dégusté la moitié !