Aujourd’hui notre objectif principal était la visite des jardins impériaux, ouverts au public dans l’immense parc central de Tokyo. Celui-ci comprend pour les deux tiers de sa surface la demeure de l’empereur et les jardins attenants, privés, mais aussi une grande partie de magnifiques jardins ouverts au public. Je crois que les photos se passent quasiment de commentaires.
Miam la gateau-panda à la crème de banane ! La gare de Tokyo Oui il y a des buildings tout autour Parterre de bambous de toutes sortes Une des portes des jardins impériaux Une autre porte
Suite à cette agréable promenade, nous nous sommes perdus dans de nouveaux quartiers à l’est des jardins.
Le premier est un quartier d’affaires peu touristique, Nihonbashi. Nous ne faisions qu’y passer et nous voulions seulement profiter d’un jardin de toit en haut d’un grand centre commercial, le Mitsukoshi. Malheureusement le jardin en question était fermé… Au milieu d’une débauche de luxe et de grandes marques, nous nous sommes quand même arrêtés… au rayon pour enfants ! Nous y avons découvert tout une littérature très adaptée pour des étrangers encore jeunes dans leur apprentissage de la langue. En effet, les kanjis (idéogrammes), parfaitement incompréhensibles (et imprononçables !) si on ne les connaît pas à l’avance, y sont décomposés en syllabes (furigana) lisibles par tout un chacun (seulement 23 différents).
Un excellent remède à l’impossibilité de lire pour les petits japonais comme pour les grands enfants étrangers. 🙂

L’autre quartier visité ensuite, Ningyôchô, était censé être typique avec des maisons encore en bois, mais nous avons du tourner au mauvais carrefour et n’avons découvert qu’un quartier certes paisible et croquignolet, mais peu différents d’autres déjà parcourus. En voici quand même quelques photos.
Le vélo, le vélo, le vélo c’est super Le fleuve Shimuda, la tour de Tokyo et l'étron d'or de Starck
Mais le point d’orgue de cette journée aura sans conteste été notre dîner. La nourriture y était certes excellente, car nous sommes retournés dans un restaurant de ramens qui nous avait beaucoup plu. Mais à la fin du repas, surtout, un couple de japonais d’un certain âge nous a abordés !
Une convivialité qu’on trouve plutôt dans les bars qu’au restaurant en France, et encore, pas dans toutes les régions ni dans tous les établissements.
Première question : d’où venez-vous ? (réponse : Fourann-sou)
Deuxième question-ordre : reprenez donc un verre ! 🙂
À partir de là s’est enclenchée la conversation la plus fournie que nous ayons eu la chance d’avoir depuis notre arrivée. Certes pas de réflexions profondes sur la nature des différences culturelles entre la France et le Japon, mais une très agréable conversation avec ce couple de 68 ans, elle Homma et lui Otôsan. En fait on ne connaîtra pas son prénom, Otôsan signifie « papa » en japonais et c’est comme ça que sa femme l’appelle, c’est un surnom affectueux classique dans les familles japonaises (Okâsan pour « maman »).
Une discussion très informelle sur des tas de sujets, leurs enfants, leur venue à Paris il y a 45 ans, leur surprise face à un steak tartare (du moins c’est ce qu’on a cru comprendre), notre séjour au Japon, notre futur travail à la ferme, etc.
Avec l’aide de mon dictionnaire sur le téléphone, de leur application de reconnaissance vocale + traduction japonais-français (aux résultats parfois surprenants, on a failli leur dire « dégagez de là »…), et peut-être l’aide de quelques verres, ça a été une expérience formidable que cette heure heure-et-demi passée avec des locaux à baragouiner, apprendre des nouveaux mots, apprendre à se connaître.

En conclusion, nous sommes invités chez eux en mai prochain pour participer au festival d’Asakusa et porter le Mikoshi (temple portable, décidément), et nous les avons invités à revenir voir Paris et loger chez nous. 🙂